De sa peau plissée en une infame grimace Je
De sa peau plissée en une infame grimace Je scrute attentive chaque parcelle blême Et sur ce cuir distendu par la vie qui passe Chaque ride épaisse ressemble à des blaspèmes.
La tête blanchie danse au rythme de ses phrases Mais les yeux perdus, je tente de m’enfermer Dans ce mépris glacial qui peut-être l’écrase Malgré ma frayeur que je sens un peu germer…
Depuis dix ans je gardais seules les images De sa brutalité blessant ma chair d’enfant Mais mes cauchemars semblent presque des mirages Devant ce vil vieillard que le destin défend.
La vie injuste lui permet malgré ces crimes L’agrément d’un lit à la veille du trépas Et des remèdes qui tempèrent et qui suppriment Un martyr mérité que Dieu n’inflige pas…
Je hausse les épaules et avant de partir Je me penche pressée vers le presque défunt Je crache sur lui avant de me mettre à rire, Le passé impuni me libérant enfin.
La visite