Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrincesseTorchon

8 janvier 2012

Blog en état de mort cérébrale mais.................

Vous pouvez me retrouver ici sous le nom d'AlterVorace

Publicité
26 avril 2011

De la joie de donner le biberon

Cet article a d'abord été publié sur le blog "Les Mégères de moins de cinquante ans"

 

Cher lecteur nullipare,

Oui, ami sans boulet enfant c'est à toi particulièrement que je m'adresse aujourd'hui. Surtout à toi qui attend son premier enfant ou qui cherche à procréer. Tu es bien installé ? Parce que j'ai pas mal de trucs à t'expliquer. Vu que t'as atterris ici lecteur c'est que tu aimes le Net, et que tu cherches facilement des renseignements dans ce vaste merdier. Lorsque tu seras sur le point de devenir parent, tu passeras une partie de ton temps, l'œil affolé et la mèche désordonnée, à chercher des réponses sur Internet. Si, pris d'une folie sans égale, tu cherches des informations sur l'alimentation du nouveau-né, je peux déjà te dire que tu risque de mourir sous le nombre de blog/site/forum consacrés aux bienfaits et à la promotion de l'allaitement maternelle. Alors que toi, innocent, tu en es encore à te poser la question fatidique « Tétine ou téton ? » une horde de mères t'aura conseillé d'aller sur le site de la leach league. Ouaip. Sauf que quand quelqu'un te dis « Parfois je me dis que Dieu existe peut-être... » tu ne lui réponds pas en l'informant sur les démarches à effectuer pour aller au séminaire. Et sur la toile 90 % des articles sur le sujet prônent l'allaitement. Lorsque ces derniers abordent les soucis inhérents à ce choix d'alimentation, c'est pour nous expliquer que vraiment aucun problème n'est insurmontable et tout obstacle peut être franchi.

Bienfaits pour bébé, avantages pour maman, impacte sur le lien mère-enfant on nous bassine sans cesse avec les mêmes merveilles. Dire qu'allaiter n'est pas si important c'est déjà risquer de se prendre une volée par les intégristes du téton. On a le droit de parler des crevasses seulement pour expliquer que c'est à cause d'une mauvaise position du môme et pour donner la liste des pommades efficaces. Soit. C'est primordiale que les femmes qui allaitent reçoivent de l'aide. Mais PUTAIN DE BORDEL DE MERDE on a aussi le droit de dire que le biberon ça pète sa race et que parfois l'allaitement c'est la merde !

bib

Déjà ami lecteur sache qu'avec le biberon tu es sur, vraiment sur, de ne pas connaître la joie des crevasses, du muguet, des engorgements toussa toussa. Donner le biberon c'est comme l'abstinence avec les MST : le seul moyen d'être sûr à 100 % d'éviter toutes ces merdes. Le biberon ne préservera pas seulement ton téton, nan, il permettra surtout de donner à bébé un rythme pratique à suivre. Alors oui le mieux est de respecter le rythme naturel du bébé, blablabla, de donner le sein à la demande et de dormir dés que le nourrisson cesse de vagir et plonge enfin dans le sommeil... Mais il faudra m'expliquer comment tu fais ça quand t'as d'autres mômes sans devenir folle. Je dis pas que c'est impossible, je dis juste qu'un nourrisson qui bouffe à heures fixes et seulement six fois en 24 h ben c'est vachement plus facile à gérer. Même que le lait artificiel étant plus dur à digérer pour bébé, il y a plus de chance pour que ce dernier fasse ses nuits rapidement. Et ça c'est pas rien...

Dis toi aussi que pour fuir la maison sans gamin sous le bras, le bib c'est l'idéal ! Oui, oui, le tire-lait existe mais pour éviter la confusion sein/tétine il vaut mieux attendre plusieurs semaines pour l'utiliser. Bon, je sais que selon certains, une bonne mère est une mère qui répugne à laisser bébé à d'autre. Sauf que oui ben non. Personnellement je n'ai aucun problème à laisser n°3 à son papa pour aller chez le coiffeur, je l'ai fait lorsqu'elle avait même pas 10 jours et j'en redemande. Le biberon est donc pour moi un moyen de m'organiser plus facilement et la possibilité de laisser bébé très vite.

bibib_b_

Les ayatollahs de l'allaitement maternels t'expliqueront alors que quand même c'est mieux pour le bébé. Voui. On ne peux pas le nier, l'OMS confirme et approuve. Dans l'absolu c'est statistiquement mieux de donner le sein. Sauf qu'on est en France et que notre mode de vie, notre richesse et l'absence de maladie du genre paludisme rend cette donnée un peu moins dramatique. Puis les statistiques ne sont, rappelons-le, QUE des probabilités. Globalement l'allaitement est meilleur mais d'un point de vu individuel, ça ne change pas grand chose. Si ton bébé n'est pas prématuré, s'il est en bonne santé, que tu vis en Occident et qu'il n'a pas de terrain allergique alors NON allaiter n'est pas une question vitale !

bebbib

Alors voilà, j'ai allaité mes deux premiers et cette fois je donne le biberon. J'ai fait ce choix parce que les avantages de ce dernier existe et que je suis suffisamment informée pour choisir sans regret ce qui me semble le mieux pour moi et ma famille sans pour autant renier la valeur de l'allaitement. Et si ma fille fait un rhume ou une bronchiolite de plus que les aînés alors franchement je m'en contrefous royalement. Cette fois l'investissement que demande l'allaitement m'a semblé trop lourd. Et aujourd'hui je peux même crier avec joie : biberon powa !

20 avril 2011

Amours adolescentes

Cet article a d'abord été publié sur le blog "Les Mégères de moins de cinquante ans"

 Il existe une période que tous les parents redoutent, un passage obligé dont les médias décrivent les méfaits sur tous les tons, du plus optimiste au plus shakespearien. Je veux bien sur parler de l'adolescence – oui bon à la fois tout est dans le titre. Comme toute mère -de deux filles par dessus le marché- je me demandais déjà comment nous pourrions survivre aux années Biactole. J'avais d'ailleurs trouvé un pensionnant pour jeunes filles. Au Québec. Un établissement très bien, genre avec uniforme et règlement du siècle dernier comment ça j'exagère ?. Je ne m'attendais surement pas à ce que l'adolescence commence si tôt. A cinq ans pour être exacte. Ça a débuté doucement, par des portes qui claquent et des soupirs à chaque demande d'aide : « Pfffff c'est toujours moi qui fais tout ici... ». Les choses ont très vite empiré hélas. Ainsi lors d'une crise parce qu'elle ne voulait pas partir de chez ses grands-parents, la cruauté prépubère est entrée en scène. S'adressant à Herr Torchon et à moi : « De toute façon quand vous serez morts je verrai papi et mamie comme je veux. » Ouaip. Ramasse tes dents. Et ta mandibule aussi.

Face à tant d'insolence et de rébellion je peux te dire cher lecteur que les punitions ont commencé à pleuvoir. Sauf que la réaction de Fléau de Dieu ne s'est pas fait attendre, avec les premières menaces de fugue : « Je vais prendre mes affaire et vivre chez papi et mamie. Eux ils m'embêtent pas. » Là j'ai commencé à me dire qu'il ne manquait plus que la musique à fond et les chagrins d'amour. Sauf que nan. C'est fait aussi. Parce que la môme ça faisait déjà un an qu'elle avait un chéri. Même qu'elle prenait ça TRES au sérieux la donzelle : bisous, retrouvailles passionnées et larmes du week-end à coup de « mais maman Namoureux il me manque troooop... ». Un truc assez chiant mignon.

enf

La tragédie a eu lieu il y a quelques semaines. Namoureux a plaqué ma fille pour une autre et les larmes ont coulé à flot. Fléau de Dieu ayant déjà choisi la couleur de la robe de mariée -véridique- son chagrin a été à la hauteur de ses espérances. En mère consolatrice que je suis, je tentais de montrer à l'ado en herbe que je compatissais et lui expliquais qu'un jour elle trouverai sans doute un fiancé encore mieux que le trop cruel Namoureux. La colère de Fléau de Dieu a été fulgurante : « Mais maman tu comprends rien, je suis AMOUREUSE !!!! » puis avec un air sombre et torturé fleurant bon l'Eau Précieuse : « Je veux pas d'autre chéri, c'est Namoureux que je veux. » Il a fallu beaucoup de câlins pour qu'elle se calme enfin.

coeur

Les torrents de larmes se sont taries et ma micro-ado se remet doucement de ce qu'elle nomme avec douleur son « chagrin d'amour ». Elle a bien sur vite retrouvé le sourire. Sauf que parfois, le soir, étendue entre ses draps Princesses Disney, on peut l'entendre chantonner des paroles qu'elle invente : « Namourameux a dit qu'il ne m'aime plus. J'ai un chagrin d'amour pour toujours. »

Et sinon ami lecteur, tu penses que ce serait envisageable un bon couvent pour les 15 prochaines années ?

19 avril 2011

Cachez ces larmes que je ne saurais voir...

 Comme je l'ai évoqué très rapidement dans l'article précédent, je viens d'avoir un enfant. Mon troisième donc. Après Fléau de Dieu et Catchours1, j'ai donc mis bas donné naissance à une Micropépette. Je passerai sur la grossesse qui aura ressemblé à une gastro géante -perte post accouchement de 14 kg par rapport au poids d'avant- et à l'accouchement plutôt chouette -que quand même ça fait mal putain de merde-. Ce qui m'intéresse aujourd'hui c'est l'après. Pour mes deux premiers enfants j'ai vécu ce que, à l'instar de tous les magasines débiles qui peuplent les salles d'attente du gynéco, nous appellerons le baby-blues. Bouleversement hormonale quelques jours après l'accouchement qui se traduit chez moi par 24h de larmes. Je ne m'attendais donc pas à vivre autre chose que ça et j'attendais avec impatience d'être débarrasser de cette petite déprime.


baby

 

Sauf que rien ne s'est passé comme je m'y attendais. La déprime a pointé le bout de son nez de morue une semaine après la naissance puis elle a décidé de rester bouffer. Et finalement de squatter le canapé. Les jours se sont enchaînés et ça ne s'est pas arrangé. Crises de larmes et d'angoisse se sont tenus la main avec l'impression d'être une mauvaise mère et que j'avais commis une grave erreur en me pensant capable de gérer trois enfants de moins de six ans. Je me suis rendue compte que j'avais honte de me sentir si mal. Pourtant je milite depuis longtemps pour qu'enfin les problèmes psy -comme la dépression- soient enfin considérés comme des maladies. Ni plus, ni moins. Qu'enfin on trouve normal d'aller voir un psychologue quand on en a besoin, parce qu'on trouverait débile de ne pas aller chez le dentiste -brrr je hais le dentiste- si on a mal aux dents et que finalement c'est pareil. Bref j'étais plutôt ouverte sur la question. Et concernée puisque j'ai fait un séjour en clinique psy lorsque j'avais quinze ans.

Malgré tout j'ai eu honte. Puis j'en ai parlé à mes proches et j'ai fait la démarche d'aller voir une psychologue. Début de dépression post-partum. Je sais qu'il va falloir un peu de temps pour aller vraiment mieux mais je sais aussi que j'ai beaucoup de chance. Je suis entourée par des gens intelligents qui me soutiennent et comprennent à peu près la situation. Alors je me questionne. Comment font les autres ? Celles qui n'en parlent pas ou que l'on entend pas. Celles pour qui la honte et plus forte que leur confiance aux autres -et parfois à raison-. Chaque jour on nous submerge d'images de femmes épanouies par la grossesse et la maternité, des femmes qui n'ont pas le droit d'aller mal, pas le droit d'être en souffrance. Alors que c'est une question de santé publique que la souffrance des mères, on répare, on colmate mais on ne prévient pas. L'isolement moral et parfois physique des mères de famille ne préoccupe pas les politiques mais une maman qui plonge et c'est toute la famille qui est en danger. Alors parlons-en. Parlons de la dépression post-partum et osons dire qu'on peut haïr la grossesse. Osons admettre qu'un accouchement peut parfois être un traumatisme grave, qu'on peut être épuisée, fatiguée et ne plus supporter ses enfants. Osons reconnaître que ces douleurs existent parce que dire c'est déjà guérir un peu.

1 – Surnom fait de la contraction de « Catcheur » exprimant le côté brute épaisse du môme et de « Nounours » pour son côté très câlin genre – quand tu glandes dans le canapé- à te poser les pieds sur les genoux et attendre, véridique, que tu lui masses les petons. Mais bien sûr...

17 avril 2011

Je suis femme au foyer et je vous merde !

 

Depuis des semaines que je délaisse ce blog, les idées de sujets n’ont pas manqué mais pas une fois je n’ai eu le courage de m’assoir devant l’écran et de me mettre à l’ouvrage. Ma fille -Micropépette- est née le 26 février après une fin de grossesse difficile et avant des suites non moins ardues -tiens il faudrait que je vous en parle une de ces jours-. Depuis quelque temps j’ai envi de faire mon grand retour sur ce blog et je vais profiter d’une petite anecdote pour faire une piqure de rappel sur mon statut de femme-au-foyer-même-pas-en-congé-parental

Un événement -anodin- me pousse donc aujourd'hui à sortir de mon silence. J'ai reçu une petite pique, une insulte un peu masquée, un peu blessante. Les propos en question n'ont pas vraiment d'importances mais lorsque je me plaignais à une connaissance voilà ce qu'on m'a rétorqué : « Tu cherches aussi ! T'as qu'à dire que t'es en congé parentale pour 3 ans... Personne n'a besoin de savoir que t'es à la maison depuis la naissance de ta première. Ou dis que tu cherches du boulot, ce sera plus simple !  »

Et voilà. Ce serait à moi de cacher ce que je suis pour ne pas agresser les autres, ceux qui sont criblés de préjugés et de mépris. Comme si je commettais chaque jour quelque malhonnêteté honteuse. Comme si mon choix était une provocation. Je suis femme au foyer. Pour l'administration et les sondages, je n'existe pas. Et j'en viens à éclater de reconnaissance lorsque que j'ai l'honneur d'avoir une case à cocher, une catégorie -parent au foyer- dans laquelle je peux me reconnaître. Je suis femme au foyer. Pas en congé parentale. Pas au chômage. Une femme au foyer. Et on me conseille de mentir pour avoir la paix.

 

fem

 

Mais je ne veux pas mentir. Comme je ne veux rien revendiquer. Je suis une femme au foyer. Ni une sous-citoyenne, ni une militante. Je ne vole rien à personne, et je ne reproche rien aux autres. Je ne devrais pas avoir à me justifier ni à me battre. Quand j'ai une femme en face de moi, je me fous de son activité professionnelle, je me fous de la case qu'elle coche dans les formulaires. Ou de combien d'enfants elle a, et à quel âge elle les a eu. Je voudrais qu'on se foute que je sois mère au foyer. Comme je voudrais que la maman qui a une belle carrière cesse d'entendre les reproches muets, les condamnations médiocres lorsqu'elle parle de ses soirées passées au bureau. Comme je voudrais ne plus être témoin de toutes ces banalité affligeantes, ces phrases jetées comme des camouflets, sur nos choix de vie dés qu'un bout de notre orteil dépasse la limite de leur normalité... Dés que l'on choisi de faire un môme avant 25 ans, ou après 35. Dés que l'on ne veut qu'un seul enfant, ou plus de deux. Dés que l'on travaille trop ou pas assez. Dés que l'on se refuse à allaiter ou que l'on donne le sein plus de six mois. Dés qu'on trouve notre bonheur où autrui ne le voit pas.

Alors je ne mentirais pas même si je ne suis pas militante. Le temps et le courage me manque pour tenter de changer la société et pour porter les grandes causes féministes. Mais je ne mentirais pas. Parce que je suis moi aussi une femme et que mentir ce serait nier ce qu'est la Femme : une richesse, une diversité, et une volonté de gagner et de garder une liberté merveilleuse : celle de choisir individuellement quelle femme on veux être.

Publicité
15 décembre 2009

Nouveau départ, nouveau blog

Si vous cherchez je suis ici

12 novembre 2009

L'enfant, le pipi et le caca – part 2

 

Aujourd'hui nous allons voir la suite de la merveilleuse aventure de l'enfant et son pipi / caca. Si vous avez manqué le premier épisode de cette épopée grandiose vous pouvez le lire précédemment.

Nous en étions restés au moment, fatidique, de l'apprentissage du pot. Ouaip... Là tu entendras de tout ami lecteur. Belle-maman te dira que son deuxième était propre à 13 mois et que franchement, qu'est-ce tu attends pour t'en préoccuper ? Je connais même une certaine fouine1 qui a mis sa fille sur le pot à 9 mois... Bien sur cette méthode à l'ancienne préconise de repérer les heure de pipi/caca du môme pour le foutre sur le pot juste au bon moment... Bon après tu fais ce que tu veux. Sauf qu'avant que l'enfant monte les escaliers, il est pas assez musclé pour se retenir. Quant à ta copine bobo qui sait tout, elle te dira t'attendre que l'enfant soit prêt, de lui expliquer ce que tu attends de lui et que de cette manière ça va tout seul. C'est vrai que ça va tout seul... Sur le canapé, sur le tapis, sur la moquette. Pas forcément dans le pot.

En fait la seule méthode qui marche sûr de sûr, MOI je la connais.

Attention...

Cette méthode

C'est...

FAIRE COMME ON PEUT !

Expliquer. Mettre régulièrement sur le pot. Et prier. Vachement prier. Parce que la propreté, faut bien se le dire, ça arrive toujours. Mais pas forcément quand on le veut. Entretemps, pour les parent les moins chanceux, le mieux c'est encore d'acheter une serpillière et un millier de culottes.

Ça y est ton gamin maitrise le pot ? Tu crois que tu en as fini avec la merveilleuse histoire de ton enfant et de son caca ? Nenni, ami lecteur. Après l'ère des couches, l'ère du j'apprends à aller sur le pot, tu as l'ère de la communication. Avec au choix, l'enfant qui chante à tue-tête dans les toilettes, l'enfant qui compte les crottes pour venir te hurler fièrement J'ai fait 4 cacas maman, l'enfant qui veut absolument commenter son œuvre viens voir maman j'ai fait un caca saucisse, ou encore l'enfant qui se mets à pouffer comme un âne dés qu'il entend prononcer les mots pipi, caca, zizi, zézette...

Il y a même de très grands enfants qui lisent le journal sur les toilettes. En prenant bien leur temps. Si bien que Petite Perle en entendant que leur papa doit aller « à la selle2 » se met à crier « papaaaaaa, fais-moi un bisou et à maman aussi avant d'aller faire caca3. »

1 – personne de sexe féminin à la tête de fouine, au cerveau de poisson rouge, à la mentalité de pouffiasse

2 – pour un enfant, on dit « faire caca » alors que pour un adulte on dit « aller à la selle », ça sentira pas meilleur mais c'est comme ça.

3 – anecdote véridique mais dont les protagonistes préfèrent garder l'anonymat. Hein monsieur Prince Charmant ?

14 octobre 2009

L'enfant, le pipi et le caca - part 1

 

Sache ami lecteur que la créature dite "nouveau-né" n'est pas propre. Nan. Il te faudra bien l'empaqueter. On peut même tenter une formule magique ou deux pour encourager les fluides à ne pas s'échapper pendant la nuit. Non seulement il n'est pas propre mais il ne supporte pas d'être sale on aura tout vu ! et sache qu'il faudra une moyenne de six couches par jour hein on est des parents attentionnés durant les premiers mois pour tenir tout l'attirail au sec. Oui, être parent c'est avant tout apprivoiser le pipi.

Déjà tu te demandes ce qui pourrait être pire. Car oui après c'est pire. Parce qu'un jour ou l'autre ton Délit personnel se met à bouger. Voui, il ne se contente plus de ressembler à une grosse limace immobile, nantie seulement de deux orificices aux extrémités. Et là mon ami tu maudiras l'hiver, lorsque, le cheveux en désordre et les gestes fébriles, tu t'emploieras à enlever - puis remettre - les quarante-cinq couches de vêtements de ton bébé gigoteur. Juste pour une crotte.

 

Remarque tu maudiras aussi l'été, quand ta projéniture enlevera allégrement sa couche pour passer toute la nuit cul-nu sur les jolis draps blancs de son lit à barreaux.

A quatorze mois,Petite Perle avait déjà goûter son caca quatre ou cinq fois. Et je te prie de croire que la découverte de ces forfaits ne se sont pas faites sans moults hurlements hystériques.

Bien sûr il est inutile de préciser qu'il y a là aussi des différences entre le bébé mâle et le bébé femelle. Le mâle te baptisera régulièrement toi et ta chemise juste au moment d'enlever la couche alors que la femelle se contentera d'arroser tes chaussures. Bon demandez pas un shéma, j'aurai pas la force.

Je t'entends déjà demander parent pratique indigne : pourquoi changer bébé à chaque besoin ? pour t'expliquer faudrait que je te fasse un cours sur l'érythème fessier et vu que j'aime pas les sciences, contentons-nous de dire qu'il y a pas le choix. En tout cas, indigne ou pas, devenir parent c'est avoir une main dans le pipi - ou les deux.

Le mois prochain tu verras que les premiers mois ressemblent à une sinécure. Parce que le bébé incontinent faudra bien qu'il aille un jour sur le pot. Et là c'est pas gagné...

29 septembre 2009

Louis XIII et sa nuit de noce : suspens et rebondissements....

 

Anne d'Autriche, en vérité son « petit » nom est « Ana Maria Mauricia », contrairement à ce que son nom indique, est la fille du roi d'Espagne. Son mariage avec Louis XIII est arrangé par Marie de Médicis, la mère de ce dernier quand Anne n'a que dix ans. La cérémonie a lieu quatre ans plus tard, à Bordeaux, le 31 novembre 1615, les époux n'ont tout deux que 14 ans...

Le jeune roi de quatorze sait ce qu'il l'attend le soir des noces, consommer le mariage, faire l'amour, bref baiser sa femme. C'est une petite troupe qui se met en route pour la chambre conjugale où attend l'épousée : la reine mère, la célèbre Marie de Médicis, le gouverneur du roi, le grand maître de la garde-robe, Rambouillet, le personnel diplomatique de Rome, de Madrid, de Florence... Imaginons la pression pour Louis XIII qui, bien que considéré comme un homme selon les critères de l'époque n'est qu'un puceau de quatorze... La reine-mère s'adresse à sa bru « Ma fille, voici votre mari que je vous amène ; recevez-le auprès de vous et l'aimez bien, je vous prie. » puis on met les époux au lit. Hop tout le monde sort ! sauf les nourrices. Imaginez, amis lecteurs, ces deux gamins de quatorze ans au lit, vierges tous deux, sans doute terrorisés avec leurs nourrices dans un coin de la pièce attendant que ça se passe !

Deux heures plus tard, le roi regagne sa chambre et dit à Héroard, son médecin depuis la plus tendre enfance, que le mariage a été consommé. En fait on n'est sûr de rien sauf que la nuit de noce s'est  fort mal passée. Louis XIII, bien plus tard, l'avouera à son confesseur.

Le jeune roi aura vécu cette nuit de noces -et on le comprend- comme une véritable humiliation. Il en gardera longtemps rancune contre sa mère, mais surtout, il ne s'approchera plus de son épouse pendant les trois années suivantes. Bientôt on soupçonne le souverain d'impuissance. Progressivement la consommation du mariage devient une affaire d'État et cause de vives tensions avec le Roi d'Espagne.

Tout le monde a alors son avis sur la question. On envisage même de demander à une « experte » de déniaiser le roi. Imaginez l'humiliation du pauvre Louis ! On parviendra toutefois à compléter l'éducation sexuelle du roi sans en arriver là, même si la méthode est tout de même un peu......radicale. En janvier 1619, le duc d'Elbeuf épouse la demi-sœur du souverain alors âgé alors de 17 ans. Louis XIII fait parti de la facétieuse troupe qui met au lit les jeunes mariés... et décide  rester pour voir consommer le mariage ! Il y « applaudit grandement en manifestant un plaisir particulier » rapporte un ambassadeur.

Malgré ce super porno en direct live, il faudra tout de même l'intervention de Luynes, son favori, pour le décider... Un soir, Louis XIII s'apprête à dormir lorsque Luynes, sans tenir compte des protestions de son souverain, le traine jusqu'à la chambre de sa femme... Le lendemain, la nouvelle est annoncée et même officiellement transmise aux diplomates étrangers : le couple royal est enfin passé à l'action ! Ouf, l'honneur est sauve, la paix aussi. Même s' il faudra encore attendre 19 longues années pour voir -enfin!- la naissance d'un Dauphin, le futur Louis XIV. Franchement pas facile d'être roi de France !

18 septembre 2009

Littérature populaire ou populiste ?

Les chiffres sont tombés il y a quelques jours, m'arrêtant dans l'écriture de l'article que je vous réservais, sur un livre que j'ai adoré. Les chiffres sont donc tombés. Selon le classement des IPSOS/ Livres Hebdo pour le mois de juillet, les romans en tête des ventes sont « Le premier jour » de Marc Levy et « Que serais-je sans toi ? » de Guillaume Musso.

Disons-le avec honnêteté, sans fioriture, les ouvrages de ces deux scribouillards (ceux que j'ai eu la folie de lire – et jusqu'au bout encore !) sont de la merde. Oui. Sans majuscule. En tout cas du point de vue littéraire. Il est mal vu, dans les blogs, sur les forums, de descendre la prose de monsieur Lévy. Ouaip. Des hordes d'internautes -la bave aux lèvres et le regard sanglant- sautent généralement à la gorge du critique en question. Non  pas qu'ils montrent, paragraphes de l'auteur à l'appui, cette qualité d'écriture qu'ils invoquent pourtant à tout bout de champs. Nan, les insultes -selon eux- pleuvent très vite. Nous, les démolisseur de Lévy, Werber and co, sommes au mieux de petits snobinards admirateurs d'ouvrages prétentieux et illisibles, au pire des jaloux qui ne supportent pas les succès d'édition. Si on a l'audace de rétorquer, de répondre que l'on aime certains auteurs populaires, Pennac par exemple, et que c'est la littérature commerciale, populiste et de mauvaise qualité que l'on dénigre, tout de suite ce sont des ripostes virulentes « de toute façon on peux aimer lire pour se distraire ».

Ok. J'avoue pour ma part ne pas toujours être dans l'état d'esprit de lire du Nabe, du Céline, du Rimbaud ou du Faulkner. Je lis beaucoup de bouquins de divertissement. Sauf que, sauf que leurs auteurs justement ne se prennent pas pour Nabe, Céline, Rimbaud ou Faulkner. Leurs mots suintent une modestie salvatrice. Ce n'est pas le cas de Levy, de Weber ou -le pire à mes yeux- d'Alexandre Jardin. Ce qui me gêne c'est l'orgueil de ces derniers. Leurs tournures de phrases -souvent ridicules- transpirent une sagesse de gare, une ivresse artistique de Prisunic. Dans « Toutes ces choses qu'on ne s'est pas dites » monsieur Levy assènent cette moral de discount avec toute la platitude -gigantesque- dont il est capable : « Il suffit de renoncer à ses rêves pour qu'ils s'évanouissent »; «Le monde est grand, l'amitié est immense »; « Parents et enfants mettent souvent des années avant de se rencontrer » Des citations pas même digne d'emballer nos papillotes.

Ensuite, certains de ces lecteurs ont le toupet de se poser en victimes, c'est d'ailleurs Lévy lui-même qui leur suggère « Si le microcosme littéraire a l'honnêteté de dire ce qu'il pense, c'est que le livre est exclusivement réservé à une petite élite de gens très intelligents et cultivés, qu'il le dise. Mais on ne peut pas à la fois appartenir à un milieu littéraire et dire dans les interviews qu'il faut protéger le livre, qu'il est en danger, et en même temps critiquer les gens qui lisent en grand nombre »

Depuis quand critiquer un livre c'est critiques ses lecteurs ? J'ai lu des Harlequin -oui bon personne n'est parfait- et j'ose dire que c'est de la bouse alors que j'aurais quelque répugnance à utiliser la même métaphore pour me décrire. J'ai lu de la bouse et je n'en suis pas moins une personne respectable. Alors oui j'ose dire que les ouvrages de Levy / Musso / Weber  sont de la daube même si certains de leurs lecteurs sont des amis proches. De plus, le snobisme n'est-il pas du côté de Levy lorsqu'il dit « le livre est exclusivement réservé à une petite élite de gens très intelligents et cultivés » ? - pense-il donc que ses lecteurs sont des benêts sans instruction ?

Enfin, on entend souvent dire qu'au moins les gens lisent grâce à des auteurs comme ça... Ouaip. Et alors ? En quoi l'activité de lire est-elle noble ? Si tout vaut tout, alors allons-y carrément mes amis, arrêtons d'assommer nos collégiens avec du Roald Dahl ou -pire- du  Molière et donnons leurs à lire le programme TV et l'annuaire. Parce que je vous le dis, si ma fille aime écrire je préfèrerais mille fois qu'elle utilise le style sms plutôt que le phrasé de monsieur Levy.


Ps : si tu aimes Marc Levy -ou un autre auteur cité ici- ne deviens pas fou de colère mais clique sur ton écran. Oui, là, à droite. Sur la petite croix...

Publicité
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >>
Derniers commentaires
Publicité
Publicité